A la sortie des mosquées à la fin de la prière de l’Aïd al-Adha en début de matinée, vendredi 26 octobre, des manifestations hostiles au régime ont eu lieu un peu partout en Syrie. C’est à Raqa, dans le nord-est du pays, que les forces du régime ont tiré contre les manifestants.
Elles n’ont cependant pas tiré à balles réelles ; elles ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les foules. On ne peut donc pas encore parler de rupture de la trêve. Mais il faut l’avouer la situation est très délicate. Les deux parties en conflit ont prévenu : elles déposent les armes mais brandissent un droit de riposte.
Tension persistante
Ce cessez-le-feu initié par le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi reste très fragile. A Deraa on parle même de trois manifestants blessés par balles mais cette information reste à confirmer. Par ailleurs, d'après une ONG, les combats, intenses, auraient repris autour d'une base de l'armée syrienne, dans la périphérie est de Maaret al-Noomane (nord-ouest).
Il est clair que tout le pays reste sous tension. Et si les petites altercations continuent, cette deuxième trêve en vingt mois de conflit risque d’être rompue durant la matinée. La première, celle d’avril 2012, obtenue par Kofi Annan, ancien médiateur de l’ONU pour la Syrie, avait été respectée à peine quelques heures.