Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’idée d’une trêve qui rentrerait en vigueur lors de la fête d'el-Adha en Syrie, fait son chemin. Aussi bien le régime que les rebelles ont annoncé qu’ils étaient disposés à observer un cessez-le-feu si l’autre partie en fait de même. Lakhdar Brahimi semble avoir obtenu l’appui des principaux acteurs régionaux à son initiative.
L’émissaire international a réaffirmé à Beyrouth l’urgence d’une trêve qui pourrait servir de point de départ à un processus politique qui paraît encore lointain. Il a averti que la crise syrienne risque de s’étendre aux pays voisins.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi et la Russie ont apporté leur soutien au projet de trêve.
L’espoir est grand mais les réalités du terrain ne sont pas encourageantes. Car après le départ des observateurs internationaux, il n’existe aucun mécanisme pour surveiller le cessez-le-feu ou une tierce partie susceptible de jouer le rôle d’intermédiaire.
La trêve ne tient donc qu’à la bonne volonté des belligérants. Et pour l’instant, leur unique souci est d’améliorer leurs positions sur le terrain à coup de dizaines de morts et de blessés par jour.
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Les disparus
Les violences ont encore fait hier plus d'une centaine de morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. L'OSDH qui s'inquiète des cas de plus en plus fréquents de disparitions forcées. Selon une autre ONG, Avaaz, plus de 28 000 Syriens auraient disparu depuis le début de la répression en mars 2011. Un moyen en fait pour le régime de terroriser la population, c'est ce que dit Zaid Mastou, un opposant syrien qui a trouvé refuge aux Etats-Unis.