Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les premiers à applaudir la décision de leur raïs ont été les Frères musulmans qui avaient commencé à manifester jeudi soir contre le verdict dans l’affaire dite du dromadaire. La cour d’assises avait prononcé un non-lieu dans cette affaire où des hauts responsables du régime Moubarak étaient accusés d’avoir ordonné une charge de dromadaires contre les manifestants de la place Tahrir en février 2011.
Les forces libérales qui avaient appelé à une manifestation vendredi pour protester contre le gouvernement et la manière dont les islamistes contrôlent la rédaction de la Constitution, ont de leur côté qualifié la décision de « cadeau du jeudi soir ». Une « mesurette » visant à neutraliser leur manifestation contre le président et la Confrérie des Frères musulmans.
Quant au principal intéressé, le procureur général, il a déclaré qu’il n’avait pas démissionné et qu’il restait à son poste. Il est soutenu par la majorité des magistrats qui dénoncent une agression de l’exécutif contre le judiciaire. Sauf démission, incapacité ou mort, le procureur est inamovible conformément à la loi égyptienne.