Iran : Téhéran fustige le retrait des Moudjahidines de la liste noire américaine

L'Iran a fustigé la décision des Etats-Unis de retirer les Moudjahidines du peuple de la liste noire des organisations « terroristes ». Pour les autorités iraniennes, ennemies jurées des Moudjahidines, cela revient à cautionner tous les actes que pourraient commettre un groupe qui reste un groupe terroriste. Le gouvernement américain « applique deux poids, deux mesures quand il s'agit de terrorisme », dénonce le ministère iranien des Affaires étrangères.  

Dans un communiqué officiel, le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné la décision des Etats-Unis de retirer de leur liste noire le mouvement des Moudjahidines du peuple. Le gouvernement américain est complice des actions terroristes et des crimes commis par ces groupes contre les peuples iranien, irakien et les ressortissants américains, ajoute le texte.

L’organisation des Moudjahidines du peuple sont interdits en Iran depuis plus de trente ans pour avoir tenter de renverser le régime islamique par les armes. La télévision iranienne a montré toute la journée les images des dirigeants du mouvement en compagnie de Saddam Hussein. Selon Téhéran, les Moudjahidines du peuple ont assassiné des milliers de responsables et partisans du régime iranien.

Au début des années 1980, les dirigeants du mouvement se sont installés en Irak et ont créé une armée soutenue par Saddam Hussein dans le but de renverser le régime iranien.
Mais le nouveau pouvoir irakien, allié de Téhéran, a décidé d’expulser les trois mille membres du mouvement qui étaient restés dans le camp Ashraf situé dans le nord de Bagdad.

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En France, un millier d'opposants iraniens des Moudjahidines du peuple ont fêté le 29 septembre dans la banlieue parisienne le retrait de leur organisation de la liste noire des organisations « terroristes » des Etats-Unis. Réunis à Auvers-sur-Oise, près de Paris, siège de l'organisation, les opposants iraniens, vêtus de jaune, ont célébré pompeusement leur « grande victoire » et, selon leur dirigeante Maryam Radjavi, « la victoire de la justice et du droit sur l'injustice et la diabolisation ».
 

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