Iran : Washington retire les Moudjahidines du peuple de sa liste noire des organisations terroristes

Les Etats-Unis ont annoncé officiellement le 28 septembre qu’ils retiraient les Moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI) de la liste noire des organisations terroristes. Ce parti d'opposants iraniens y figurait depuis 1997. Il faut dire que les Moudjahidines du peuple avaient renoncé depuis longtemps à la violence et coopéré avec les services américains de renseignement pour glaner des informations sur les évènements en Iran.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

En annonçant sa décision, le Département d’Etat a expliqué que le groupe n’avait plus commis d’actes terroristes depuis des décennies. Ses militants avaient aidé les ayatollah à détrôner le shah d’Iran avant de s’attaquer à la théocratie.

Ils s’étaient ensuite ralliés à Saddam Hussein. A la suite de la chute du dictateur en 2003, ils avaient été relégués au Camp Ashraf dans l’est de l’Irak. Le gouvernement Maliki souhaitait les expulser. Ils ont finalement accepté de s’installer dans une ancienne base américaine à Bagdad.

En les retirant de sa liste noire, Washington a voulu les récompenser en partie pour ce transfert qui a évité un affrontement brutal avec les Irakiens. Mais évidemment, la principale raison est que les Moudjahidines du peuple ont renoncé à la violence et déposé les armes. Ils ont de plus fourni des renseignements sur le programme nucléaire iranien. Ils avaient à Washington de puissants supporters dans les deux partis.

Certains diplomates et experts de la région craignent toutefois que la mesure ne complique encore un peu plus les tentatives de négociation avec Téhéran et ne nuise à l’image des Etats-Unis auprès de l’Iranien moyen qui considère toujours les Moudjahidines du peuple comme des terroristes.

Pour  Afchine Alavi, l'un des porte-paroles du Conseil national de la résistance iranienne dont les Moujahidines du peuple sont membres, cette décision était attendue, car ces derniers ont depuis longtemps renoncé à la violence.

De son côté, Maryam Radjavi, la présidente de l'OMPI, a exprimé dans un communiqué de presse, toute sa satisfaction, après le retrait de son mouvement de la liste noire américaine :

 

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