Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le rassemblement d'Ansar al-Islam est un groupe fondamentaliste sunnite, qui jure dans son discours politico-religieux de libérer la Syrie de ce qu'il appelle « l'occupation alaouite ». Proche d'al-Qaïda, il est cependant autonome du Front al-Nosra, considéré par les spécialistes comme étant la branche syrienne de l'organisation fondée par Oussama ben Laden.
L'attaque contre le siège de l'état-major de l'armée syrienne à Damas est l'action la plus spectaculaire organisée par Ansar al-Islam. Le mode opératoire ressemble à celui des talibans d'Afghanistan, avec une attaque-kamikaze à la voiture piégée, suivie d'un assaut mené par un commando-suicide qui se bat jusqu'à la mort.
Ansar al-Islam a revendiqué plusieurs attaques contre des cibles militaires et sécuritaires du régime syrien. Pas plus tard que mardi, l'un des chefs du groupe, Abou Moezz, a annoncé avoir fait exploser une école utilisée à Damas par l'armée et des milices pro-gouvernementales. Sept bombes artisanales ont été mises à feu en deux fois dans cet établissement. L'attentat a fait sept blessés, selon les médias officiels syriens.
Le 7 septembre, Ansar al-Islam a diffusé une vidéo où l'on voit des combattants attaquer aux armes automatiques et aux roquettes une position de l'armée syrienne. Les images montrent un immense incendie, provoqué par l'explosion de dépôts de carburant.
Ansar al-Islam avait également revendiqué, avec d'autres mouvements rebelles, dont l'Armée syrienne libre (ASL), l'exfiltration par la Jordanie de l'ancien Premier ministre dissident, Riad Hijab, en août dernier.