« Les Américains sont de vrais amis. Quant à savoir s'ils sont des alliés, ça dépend de la définition que vous donnez. » Mohamed Morsi a fait cette réponse aux journalistes du New York Times qui l’interrogeaient quelques jours après les propos de Barak Obama, affirmant qu'il ne considérait pas les Egyptiens comme des alliés, ni comme des ennemis.
Les relations entre Washington et Le Caire se sont tendues après les manifestations violentes contre l'ambassade américaine en Egypte, faisant suite à la diffusion d'un film islamophobe produit aux Etats-Unis. Barak Obama avait reproché aux autorités égyptiennes de ne pas avoir réagi assez vite.
Dans son entretien avec le New York Times, Mohamed Morsi suggère que son pays n'est pas hostile à l'Occident, mais qu'il n'entend pas être aussi conciliant que son prédécesseur Hosni Moubarak.
Mohamed Morsi est dans une position délicate. En tant que premier président élu démocratiquement dans son pays, et en tant qu'islamiste, il doit donner des gages à sa population et incarner la rupture avec l'ère Moubarak. Mais il doit aussi ménager les Etats-Unis, qui restent le principal bailleur de fonds de l'Egypte.