Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Même si le mouvement des non-alignés n’est plus ce qu’il était depuis la disparition de l’Union soviétique, le sommet reste une occasion pour le président Morsi de se projeter sur la scène internationale. Une première pour un Frère musulman.
Mais plus important encore, c’est l’occasion pour le président égyptien de s’affirmer comme l'un des leaders du monde musulman. Un objectif qu’il n’a pas pu remplir lors du sommet islamique de la Mecque sur la Syrie où les médias saoudiens l’ont boudé.
Mais ce sommet est surtout l’occasion de renouer avec Téhéran, avec lequel le Caire a rompu les relations depuis l’instauration de la République islamique en 1979. La question est de savoir quel sera le degré de rapprochement. Une reprise des relations diplomatiques serait mal perçue au niveau de l’opinion égyptienne qui trouve Téhéran coupable de soutien aveugle au régime de Bachar el-Assad en Syrie.
Reste la possibilité de tenter de jouer les médiateurs. Une tâche qui risque d’être de pure forme du fait de la situation de violence sans retour dans laquelle est plongée la Syrie.