Une résolution de l'AIEA vise implicitement la capacité nucléaire militaire d’Israël

La 56e assemblée générale annuelle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est achevée vendredi. Elle aura été l’occasion d’une passe d’arme entre les Occidentaux d’un côté, les Russes et les Arabes de l’autre, au sujet de la capacité nucléaire d’Israël. L’Égypte a fait voter une résolution appelant implicitement l’Etat hébreu à ouvrir ses sites secrets - comme l’Iran - aux inspecteurs de l’Agence.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Israël n’est pas nommé une seule fois dans cette résolution, mais c’est bien l’État hébreu qu’elle vise. Elle appelle tous les pays du Proche-Orient à rejoindre le Traité de non prolifération, alors que seul Israël n’est pas signataire.

Cent onze pays sur cent cinquante-cinq ont voté pour ce texte, huit pays seulement se sont abstenus, dont Israël et les États-Unis. La Russie a salué le « signal constructif » envoyé par les pays arabes.

Israël est la seule puissance nucléaire du Proche et Moyen-Orient, est membre de l’AIEA mais est aujourd’hui l’un des derniers pays du monde à rester, comme l’Inde et le Pakistan, en dehors du TNP.

Israël a acquis l’arme atomique dans les années soixante, auprès de filières occidentales, ce qui est interdit par les traités internationaux : les cinq grandes puissances nucléarisées se sont engagées à ne pas fournir de matériel à des pays tiers.

Depuis, Israël n’a jamais démenti ni confirmé posséder la bombe, on appelle cela la « politique d’ambigüité ». L’AIEA demande régulièrement à pouvoir inspecter les sites israéliens.

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