Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Israël n’est pas nommé une seule fois dans cette résolution, mais c’est bien l’État hébreu qu’elle vise. Elle appelle tous les pays du Proche-Orient à rejoindre le Traité de non prolifération, alors que seul Israël n’est pas signataire.
Cent onze pays sur cent cinquante-cinq ont voté pour ce texte, huit pays seulement se sont abstenus, dont Israël et les États-Unis. La Russie a salué le « signal constructif » envoyé par les pays arabes.
Israël est la seule puissance nucléaire du Proche et Moyen-Orient, est membre de l’AIEA mais est aujourd’hui l’un des derniers pays du monde à rester, comme l’Inde et le Pakistan, en dehors du TNP.
Israël a acquis l’arme atomique dans les années soixante, auprès de filières occidentales, ce qui est interdit par les traités internationaux : les cinq grandes puissances nucléarisées se sont engagées à ne pas fournir de matériel à des pays tiers.
Depuis, Israël n’a jamais démenti ni confirmé posséder la bombe, on appelle cela la « politique d’ambigüité ». L’AIEA demande régulièrement à pouvoir inspecter les sites israéliens.