Human Rights Watch a pu se rendre en Syrie, rencontrer des chefs de l'opposition et visiter des centres de détentions où sont enfermés des membres des forces gouvernementales.
Les témoignages recueillis font état d'exactions commises par les rebelles, comme l'explique Nadim Houry, responsable du Moyen-Orient au sein de HRW : « Il y a des violations commises par les rebelles syriens : torture, mauvais traitements de certains détenus, exécutions sommaires, illégales, de certains détenus notamment de ceux qu’ils accusent d’être des chabihas [milices pro-Assad, ndlr]. »
Human Rights Watch a recensé une vingtaine de cas d'exécutions sommaires commises par l’opposition au cours de sa mission en Syrie au mois d'août 2012. Des exactions graves, même si elles sont sans commune mesure avec ce dont est capable le régime syrien : « Oui, les exécutions sont graves. Il faut qu’on le mentionne. Mais c’est vrai que la majorité des violations sont commises par le régime en place. Maintenant nous ne sommes pas en train de comptabiliser chaque côté pour dire qui est pire ou qui est meilleur. Ce sont des violations qui sont commises dans un climat d’impunité. Ce sont des violations que des chefs rebelles sont parfois en train de justifier. Et il faut que cela cesse. »
Human Rights Watch rappelle que les crimes du régime syrien, aussi graves soient-ils, ne peuvent justifier les exactions commises par certains groupes rebelles.