Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Lakhdar Brahimi s’est rendu en Syrie pour tenter de rapprocher les deux parties. Sa première visite s’achève sur un constat d’échec. Ni le gouvernement, ni l’opposition ne sont prêts à un dialogue.
Bachar el-Assad promet de soutenir ses efforts mais ajoute aussitôt qu’il faut d’abord faire pression sur les pays qui fournissent de l’argent et des armes à ceux qu’il qualifie de « terroristes ».
Du côté de l’opposition, les chefs rebelles syriens avec lesquels Lakhdar Brahimi s’est entretenu par Skype ont été encore plus cinglants, jugeant que cette mission de l’ONU est vouée à l’échec et que le régime syrien ne tombera que par la force.
Lakhdar Brahimi, lui-même, reconnaît ne pas avoir de plan pour sortir de l’impasse en Syrie. Il doit maintenant rentrer à New York pour continuer ses consultations avec les pays engagés dans le conflit syrien, au premier rang desquels l’Iran et les pays du Golfe. Certains diplomates évoquent la possibilité d’un pacte national syrien et un partage du pouvoir entre les différentes minorités sur le modèle de ce qui a été fait pour le Liban.