Avec notre envoyée spéciale à Baabda, Geneviève Delrue
Le discours sur la paix était long et dense, totalement en adéquation avec la situation dans la région. « Une région qui semble connaître les douleurs d’un enfantement sans fin », a dit le pape, devant un parterre de plusieurs centaines de personnalités du monde politique, confessionnel et diplomatique.
Benoît XVI a insisté sur l’éducation à la paix. Il a fait un long développement sur le mal. « Le mal, a-t-il dit, n’est pas une force anonyme qui agirait dans le monde. Mais le mal passe bien par la liberté humaine ». Et Benoît XVI d’appeler en ces temps houleux suivant les printemps arabes à la conversion des cœurs.
Refus de la violence, pratique du pardon, sont selon lui les ferments d’une coexistence pacifique dans ce Moyen-Orient où se trouve un mélange séculaire des cultures et des religions. Et le pape de préciser que la paix ne va pas sans la liberté religieuse.
En conclusion, Benoît XVI a rappelé la pertinence du modèle libanais. « Le Liban, plus que jamais, est appelé à être un modèle », a-t-il dit, avant de demander aux responsables politiques et religieux de témoigner à contre temps avec courage, et de leur lancer en français et en arabe : « Je vous donne ma paix, a dit le Christ. Eh bien que Dieu vous bénisse ».