Avec notre envoyé spécial au Liban, Antoine-Marie Izoard
Sous les riches mosaïques de la basilique grecque-melkite Saint-Paul de Harissa, non loin de Beyrouth, Benoît XVI a signé un document dense, qui tire les conclusions des travaux qu’il avait présidés deux ans plus tôt au Vatican sur la situation de l’Eglise au Moyen-Orient.
Une nouvelle fois, en signant cette exhortation apostolique, le pape a salué le courage dans la foi des chrétiens orientaux. Il a exhorté ce « petit troupeau », comme il l’a appelé, à ne pas avoir peur malgré des situations humaines et matérielles ardues.
Bien au contraire, le pape a demandé aux chrétiens d’Orient de vivre avec ferveur l’œcuménisme, mais aussi de favoriser un véritable dialogue avec les autres religions, et en premier lieu avec l’islam.
Le texte signé est une véritable feuille de route pour les chrétiens, qui fourmille de références à leur situation concrète. Il pointe tout particulièrement du doigt le fondamentalisme, qui veut prendre le pouvoir sur les consciences, parfois avec violence, mais aussi sur les religions, et ce pour des raisons politiques.
Une fois encore, Benoît XVI lance un appel aux responsables religieux juifs, chrétiens et musulmans de la région afin qu’ils cherchent par leur exemple et par leur enseignement à tout mettre en œuvre pour éradiquer cette menace, qui touche indistinctement et mortellement les croyants de toutes les religions.