Il l'avait déclaré dès sa prise de fonction, le 1er septembre, et l'a encore répété ce lundi : Lakhdar Brahimi juge sa mission « extrêmement difficile ». Les divisions diplomatiques qui avaient abouti à la démission de son prédécesseur, Koffi Annan, restent en effet tout aussi profondes, et la situation sur le terrain est « catastrophique », de l'aveu même du médiateur international.
Mais Lakhdar Brahimi a déclaré ne pas avoir le droit de refuser son aide au peuple syrien. Dans le cadre de cette nouvelle tentative de la communauté internationale de parvenir à un compromis, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe rencontrera ce jeudi de hauts responsables de l'opposition syrienne ainsi que des représentants de la société civile.
Le président Bachar el-Assad le recevra pour sa part vendredi 14 septembre. La question du départ du président syrien reste au cœur des divisions de la communauté internationale. De nombreux pays, Etats-Unis en tête, estiment qu'il est indispensable à tout règlement du conflit, tandis que la Russie, la Chine et l'Iran, prônent toujours le dialogue entre le régime et l'opposition.
Sur le terrain, les violences continuent sans répit depuis dix-huit mois et, chaque jour, le régime bombarde les bastions rebelles.