Costume de ville, barbe de trois jours, le général syrien Manaf Tlass répond aux questions à BFM-TV. Sur sa fuite de Syrie vers la France, début juillet, il affirme que les services de renseignement français l'ont aidé : « Oui, c’est vrai. Les services français m’ont aidé à sortir de Syrie, qu’ils en soient remerciés. »
Le général Manaf Tlass n'en dira pas plus. Celui qui fut membre de la Garde républicaine syrienne et ami d'enfance de Bachar el-Assad, raconte en revanche qu'il s'est mis à l'écart du pouvoir dès le début de la révolution car il était en désaccord avec le régime. Il dit soutenir les rebelles mais pas question pour autant d'appeler à une intervention militaire étrangère : « Le peuple syrien est capable de se libérer par lui-même. Nous ne voulons être libérés ni par la France, ni par les Etats-Unis, ni par la Turquie, ni par aucun autre pays. Le peuple syrien est capable, capable si on l’aide à trouver les moyens nécessaires pour se libérer par lui-même. »
Une aide, cela veut dire des armes : « Avec ces armes et une meilleure organisation, l'Armée syrienne libre ira jusqu'à la victoire », conclut le général Manaf Tlass.