Le «quartet» sur la Syrie voulu par l'Egypte prend forme

Un groupe de contact sur la Syrie se réunit ce lundi 10 septembre au Caire. Il doit préparer une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Egypte, de l’Iran, de la Turquie et de l’Arabie Saoudite qui pourrait se tenir « dans le prochains jours ». Le président égyptien Mohamed Morsi avait lancé une initiative pour la formation d’un « quartet » visant à résoudre la crise syrienne lors d’un sommet islamique à La Mecque.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

La rencontre ne devrait pas dépasser une première prise de contact et la préparation d’un ordre du jour pour la réunion du « quartet ministériel ». Toutefois, l’Iran semble vouloir aller plus loin. Téhéran a dépêché l’adjoint du ministre des Affaires étrangères qui devrait proposer l’élargissement du « quartet » à d’autres pays de la région comme l’Irak.

La réunion a lieu au moment où l’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe sur la Syrie, Lakhdar Brahimi, est au Caire pour préparer son premier voyage à Damas. Elle intervient aussi à un moment où les Frères musulmans au pouvoir en Egypte cherchent à obtenir des succès rapides en politique étrangère en attendant de pouvoir se prévaloir de réussites, plus longues à obtenir, au niveau intérieur.

Un succès diplomatique nécessaire pour ne pas être dépassés par les partis islamistes radicaux. Des partis qui, sous prétexte de l’échec de la diplomatie, ont déjà dépêché des dizaines de jihadistes en Syrie pour se battre contre un régime qualifié de « mécréant ». Une initiative qui préoccupe les Frères musulmans, même s’ils ne l’ont pas ouvertement condamnée.

A Alep, les violences redoublent d'intensité

Pendant ce temps, en Syrie, l'armée de l'air a pilonné lundi plusieurs régions, notamment des quartiers rebelles de la ville d'Alep. Le bilan des violences fait la preuve que l'intensité des combats ne faiblit pas : au moins 27 morts, dont 19 civils, 5 soldats et 3 rebelles à travers le pays ce lundi, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui s'appuie sur un large réseau de militants et de témoins.

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