Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le président égyptien cherche à capitaliser sur son premier succès en politique étrangère : le soutien de la cause du peuple syrien contre le régime de Bachar el-Assad.
Après la Mecque et Téhéran, c’est devant la Ligue arabe au Caire que Mohamad Morsi a relancé le projet de formation d’un quartet chargé de trouver une solution à la crise. La commission comprendrait des représentants de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de la Turquie. Mais, en attendant que les modalités et la date de la réunion soient arrêtées, l’Egypte a déjà adopté des mesures. Ainsi les chaînes télévisées du régime syrien ont été bannies du satellite Nilesat et les étudiants syriens seront exemptés de frais de scolarité.
Mais le nouveau raïs est déjà dépassé par la gauche révolutionnaire qui a tenté de prendre d’assaut l’ambassade de Syrie au Caire. Plus grave encore, des partis islamistes radicaux ont envoyé des jihadistes en Syrie. Après la guerre contre les Soviets en Afghanistan, les djihadistes arabes s’étaient retournés contre leurs propres pays.