Les autorités irakiennes arrêtent dix-huit personnes après l'attentat de Nassiriya

Trois jours après l’attentat qui a visé le consulat honoraire de France à Nassiriya, le gouverneur de la province a annoncé ce mardi 11 septembre 2012 l’arrestation de 18 personnes accusées d’être les auteurs de l’attaque et présentées comme des alliés du vice-président Tarek al-Hachémi. Des déclarations qui surviennent au lendemain même de la condamnation à mort par contumace du haut dirigeant sunnite irakien, qui dénonce un complot politique.

Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga

Le gouverneur de la province de Ziqar, qui assure être en mesure de fournir des preuves dans les jours à venir, est catégorique : un groupe de personnes proches du vice-président sunnite irakien, Tarek al-Hachémi, serait derrière l’attentat qui a visé dimanche 9 septembre le consulat de France à Nassiriya.

Un hasard du calendrier qui sème le trouble dans les esprits puisque ces déclarations surviennent au lendemain même de la condamnation à mort par contumace de ce haut responsable irakien qui, pour sa part, crie toujours au complot politique depuis la Turquie où il a trouvé refuge.

Plus troublant encore, ces accusations interviennent au moment même où al-Qaïda revendiquait l’ensemble des attaques qui ont secoué l’Irak le week-end dernier. La situation semble bien démontrer l’ambiance de confusion qui règne dans le pays, mais également et surtout, la façon dont les violences font indéniablement partie du jeu politique en Irak.

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