L'ASL est composée de nombreux groupes armés, qui combattent localement les troupes de Bachar el-Assad. Il y a des déserteurs de l'armée syrienne régulière, de simples citoyens qui ont pris les armes, mais aussi dans certains cas des combattants étrangers.
Le général Mostafa Cheikh, qui revendique le commandement général de cet ensemble hétéroclite, veut faire le ménage pour donner plus de visibilité et de crédibilité à cet ensemble.
Le problème, c'est qu'il n'est pas forcément entendu. Nos confrères de la radio Monte Carlo Doualiya ont joint le colonel Arif Hamoud, qui se présente comme dirigeant de l'ASL à Alep. Et qui prévient :
« L'Armée syrienne libre est une structure pour tous les révolutionnaires syriens, et on ne changera pas d'avis là-dessus avant la chute du régime, ni même après. Il y aura peut-être des changements, comme la formation d'une armée nationale, mais à l'étape où nous sommes aujourd'hui, nous pensons que l'ASL est une structure militaire capable de renverser le régime avec la force des armes. »
Ces déclarations illustrent bien les divisions au sein de l'Armée syrienne libre. Le général Mostafa Cheikh y voit un danger : que la prolifération de groupuscules et de milices n'entraîne le pays vers une guerre civile et confessionnelle même après la chute du régime de Bachar el-Assad.