Les rebelles syriens visent les aéroports pour diminuer les bombardements

Les combats ont continué ce samedi matin 1er septembre dans l'est et le nord de la Syrie. Depuis quelques jours, les rebelles concentrent leurs attaques sur les aéroports. Les rebelles se seraient déjà emparés d'un site de défense aérienne et attaquent désormais un aérodrome militaire dans l'est du pays. Par ailleurs, l'OSDH annonce la découverte de 18 cadavres, conséquence probable d'exécutions sommaires.

L'objectif serait d'affaiblir l'armée de l'air pour la forcer à diminuer ses bombardements meutriers. Les rebelles affirment ainsi avoir détruit en quelques jours une dizaine d'hélicoptères et d'avions.

Hier soir, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ils se seraient emparés du bâtiment principal de la base de défense aérienne de Boukamal, dans la province de Deir Ezzor à l'est du pays, où sont stockées des armes anti-aériennes.

Plus au Nord, à Idleb, les rebelles occupent une partie d'une des deux plus importantes bases aériennes de la région. Une région dans laquelle, selon l'OSDH, les rebelles auraient détruit ce samedi matin un barrage de l'armée à Harem.

Un autre barrage a été attaqué dans la province de Hama, dans le centre de la Syrie : quatre soldats auraient été tués. Toujours dans le centre, de violents combats auraient éclaté la nuit dernière dans des quartiers rebelles de Homs.

De son côté, l'agence officielle Sana affirme que ces dernières 24 heures, l'armée a détruit plusieurs positions rebelles et en a capturé et tué de nombreux insurgés dans les provinces d'Idleb et d'Alep.

Des faits qui expliqueraient la découverte annoncée par l'OSDH d'au moins 18 cadavres non identifiés d'hommes sommairement exécutés, ce samedi à Damas et dans sa région. Cinq corps ont été retrouvés dans le quartier de Qadam, dans le sud de la capitale, tandis que 13 autres ont été découverts dans des localités des alentours, notamment Kfar Batna, précise l'organisation. La plupart ont été tués par balles et avaient les mains ligotées. Certains portaient des marques de torture.

Enfin, c'est aujourd'hui que le nouveau médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi prend officiellement ses fonctions. Hier, lors des traditonnelles manifestations du vendredi, les Syriens ont raillé le nouvel émissaire après l'échec de Kofi Annan. « Lakhdar : mission impossible 2 » : c'est ce qu'on pouvait lire sur une des pancartes à Idleb. Les violences auraient fait 125 morts, dont 74 civils, pour la seule journée de vendredi.

Une vague ininterrompue de réfugiés syriens

Les combats continuent à pousser des dizaines de milliers de Syriens à l'exode. Selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), le nombre de réfugiés en Turquie et en Jordanie dépasse désormais largement les 150 000. A Amman, le ministre jordanien du Plan a lancé un appel d'urgence à la communauté internationale : la Jordanie réclame une aide de 700 millions de dollars pour faire face à cette vague d'immigration. Amman s'attend à accueillir bientôt jusqu'à 240 000 réfugiés dans son camp de Zaatari.
 

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