Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Selon le chauffeur syrien de Mika Yamamoto qui travaillait pour une petite agence indépendante japonaise, Japan Press, Mika Yamamoto et son collègue ont été dissuadés par un commandant d’une brigade rebelle de suivre ses hommes dans une mission de sauvetage de civils.
Mika Yamamoto et Kazutaka Sato ont filmé à moins de trente mètres des membres d’une milice loyale au président syrien, lesquels ne portaient pas d’uniforme. Mika Yamamoto a reçu neuf balles, dont une au cou qui lui a été fatale. Mika Yamamoto a peut-être pris trop de risques, estiment les médias japonais. Elle couvrait des conflits armés depuis plus de vingt ans.
L’agence indépendante Japan Press finance elle-même ses reportages en Syrie. Les chaînes de télévisions lui achètent ses reportages. Les chaînes japonaises envoient rarement des journalistes sur le terrain, compte tenu des risques qui ont coûté la vie à Mika Yamamoto.