Avec nos envoyés spéciaux à Beyrouth, Murielle Paradon et Manu Pochez
C’est la cohue devant le domicile de Hussein Ali Omar, dans la banlieue sud de Beyrouth, tenue par le Hezbollah. Tout monde fête le retour de l’otage après trois mois passés en Syrie. Lui, encadré par deux dignitaires religieux, enchaine les interviews, un large sourire aux lèvres. « Je suis très content, confie-t-il, mais j’aurais été encore plus content si les autres otages étaient venus avec moi. Et je remercie aussi le gouvernement français car il a fait des efforts pour nous faire libérer ».
Hussein Ali Omar a été enlevé avec ses 10 compagnons parce qu’il était chiite, comme le Hezbollah, le puissant mouvement armé libanais, qui soutient le régime de Bachar el-Assad et qui fait désormais partie de la coalition au pouvoir au Liban. Mais l’ex-otage affirme avoir été bien traité. « Tout était bien. Nous avons été très bien traités. On nous donnait tout ce dont nous avions besoin. La seule chose qui nous manquait c’était la liberté », clame-t-il.
Si les ravisseurs ont relâché un des 11 pèlerins libanais, c’est en signe de bonne volonté, disent-ils. Mais ils continuent de maintenir la pression sur le Liban. 10 otages restent entre leurs mains.