En Syrie, difficile de dire qui contrôle quoi

En Syrie, l’armée régulière marquerait de nouveaux points dans son combat contre les rebelles. Elle aurait repris les quartiers chrétiens d’Alep. Ce vendredi matin 24 août, la grande métropole du nord a été de nouveau bombardée. Les insurgés nient l'information ; ils contrôleraient toujours la ville. De leur côté, les populations fuient toujours en direction des pays frontaliers. Le Haut commissariat aux réfugiés avance, lui, le chiffre de 200 000 personnes.

Qui contrôle quoi en Syrie ? L’Armée syrienne libre affirme s’être emparée des deux tiers d’Alep. Les rebelles seraient également sur le point de prendre le dessus dans plusieurs autres villes du pays. L’homme fort de Damas serait de plus en plus isolé. Bachar el- Assad serait en train de jouer sa dernière carte à en croire les insurgés.

Mais sur le terrain, l’aviation gouvernementale bombarde toujours, les blindés patrouillent dans les rues et les militaires n’ont pas quitté leurs positions. Les deux camps se tirent dessus à balles réelles mais aussi à coups de communiqués. Chacun prédit la fin imminente de l’autre.

En attendant, l’atmosphère fait craindre le pire pour les civils, surtout à Alep ou à Azaz.
Des dizaines de cadavres viennent d’être retrouvés, dans ces villes du nord de la Syrie. Des exécutions sommaires selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). A Deir Ezzor, dans l'est, au moins 21 personnes dont 12 femmes et un enfant sont morts dans l'effondrement de deux immeubles atteints par les bombes (OSDH).

Possible zone d’exclusion aérienne

Pour la première fois des experts reprennent l’idée évoquée par la France : celle de mettre en place une zone d’exclusion aérienne sur une des frontières de la Syrie. Si cette idée aboutie, les frontières syriennes pourraient devenir le seul endroit sûr du pays.

En attendant, les populations continuent de fuir en direction des pays frontaliers. Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), avance le chiffre de 200 000 personnes. Une situation préoccupante d'autant que la Turquie voisine ne devrait plus tarder à fermer ses portes. Le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter et Ankara ne peut plus faire face aux flux migratoire. De même que la Jordanie.

Les deux seuls destinations restantes sont l’Irak, où les conflits confessionnels sont presque aussi importants qu’en Syrie ou le Liban, mais le pays est embrasé depuis quelques jours par la crise syrienne.

Partager :