Vus de Washington, les propos du vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil, ne signifient presque rien. Le département d’Etat américain accueille en effet la nouvelle avec scepticisme.
Il n’empêche que cette idée d’une démission de Bachar el-Assad, est évoquée pour la première fois par un membre de son gouvernement. Une telle déclaration ne peut que privilégier une hypothèse : celle d’un régime aux abois.
Il faut dire que depuis la mi-juillet, le clan Assad est très fragilisé. Après avoir perdu quatre de ses principaux responsables de la sécurité dans des attentats, les défections se sont succédées, et le pouvoir semblait s’effriter de l’intérieur.
Le Premier ministre syrien, qui a rejoint l’opposition, a parlé d’un régime en déclin qui peine même à contrôler son propre territoire. Cette idée de départ serait donc une décision raisonnable prise par Bachar el-Assad. Son objectif serait de sauver les siens.
Mais cela pourrait être tout autant une stratégie orchestrée par le clan alaouite.
En évoquant un possible départ, Damas dit vouloir négocier avec l’opposition. Mais cette dernière exclut toute discussion avant la démission du président syrien. Un statu quo qui permet au régime de rester en place et de gagner du temps.
Dans une interview à France 24, Abdelbasset Sieda, le président du CNS, a confirmé de son côté sa rencontre avec le général dissident Manaf Tlass, en précisant que ce dernier n’aura pas de place dans un éventuel gouvernement de transition, ni lui ni le Premier ministre dissident Riad Hijab. Ils pourront par ailleurs jouer d’autres rôles.