Sur le perron de l’Elysée, Lakhdar Brahimi n’a fait que remercier le président François Hollande. Le nouveau médiateur international dit qu’il prend le temps d’écouter et d’observer avant d’agir. Il souligne que la France est à la tête du Conseil de sécurité de l’ONU, que le rôle qu’elle doit jouer est important.
Lakdhar Brahimi reste prudent, mais visiblement dans le dossier syrien la prudence ne paye pas, comme il a déjà pu le constater à peine a-t-il accepté de succéder à Koffi Annan. Son refus de prendre position d’emblée sur la nécessité de voir Bachar el-Assad quitter le pouvoir, lui a valu aussitôt les foudres du Conseil national syrien. Les membres de ce groupe de l’opposition ont même exigé des excuses. Pour le CNS, Lakhdar Brahimi a fait preuve de mépris envers le sang versé par le peuple syrien.
Mais quoi que fasse le diplomate, il est critiqué. Il se retrouve entre deux feux. Le ministère syrien des Affaires étrangères lui a aussi reproché le terme de « guerre civile » qu’il a employé pour parler de la situation dans le pays.
Manifestement, la tâche s’annonce ardue pour le représentant spécial de l’ONU et de la Ligue arabe. A peine a-t-il accepté sa mission vendredi dernier que pratiquement toutes ses déclarations sont contestées.
Lors de cette rencontre, le président français François Hollande a de son côté réaffirmé qu'il « ne peut y avoir de solution politique (en Syrie) sans le départ de Bachar el-Assad » du pouvoir à Damas. François Hollande a également rappelé l'engagement de la France « en faveur d'une Syrie libre, démocratique et respectueuse des droits de chacune de ses communautés », et a assuré le nouveau médiateur de son « soutien ».