Syrie : impuissance diplomatique et combats meurtriers

A Damas, l'armée loyaliste syrienne a repris samedi 5 août un quartier aux mains des rebelles et contrôle à présent toute la capitale. A Alep, de violents combats se déroulent toujours, alors que l'Assemblée générale des Nations unies n'a pu que constater l'impuissance de la diplomatie à faire cesser le conflit. Les deux camps ont massé leurs troupes pour une bataille qualifiée de décisive. 12 000 rebelles et 20 000 soldats se font maintenant face et les observateurs affirment que les combats sérieux n’ont pas encore commencé.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Le blocage de toute perspective de solution politique, confirmé par la démission de Kofi Annan, a transformé la moitié de la Syrie en champ de bataille. En essayant de prendre le contrôle d’Alep, l’opposition tente d’imposer de facto une zone sécurisée qu’elle n’a pas pu obtenir à travers une résolution des Nations unies.

Conscient de l’importance de l’enjeu, les deux camps ont massé leurs troupes pour une bataille qualifiée de décisive. 12 000 rebelles et 20 000 soldats se font face et les observateurs affirment que les combats sérieux n’ont pas encore commencé.

Alors que l’attention des médias est focalisée sur Alep, le régime en profite pour renforcer son contrôle sur Damas. Hier samedi, il a chassé les insurgés du dernier quartier qu’ils occupaient encore au sud de la capitale. L’armée syrienne a aussi déployé des unités d’élite à la place des gardes-frontières, tout au long de la frontière avec le Liban.

L’opposition tente de son côté d’ouvrir d’autres fronts pour forcer l’armée qui achemine d’importants renforts à Alep à disperser ses troupes. Les rebelles ont pris le contrôle d’une partie de la province de Deir Ezzor, à la frontière avec l’Irak.

En attendant que Moscou et Washington reprennent le dialogue sur la Syrie, chaque partie veut renforcer ses positions sur le terrain. Ces prochaines semaines, ce sont les armes qui vont parler.

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