Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
La résolution de l’Assemblée générale de l'ONU n’est pas légalement contraignante, mais l’objectif est d’isoler le gouvernement syrien et ses alliés. Pour l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, Abdallah al-Mouallimi, qui présentait le texte, l’adoption par 133 pays prouve qu’une large majorité de l’opinion mondiale condamne la Syrie et le blocage au Conseil de sécurité : « Une large partie du monde vient de dire au Conseil de sécurité que sa paralysie est inacceptable. Le bain de sang en Syrie est inacceptable. Et nous espérons que ce message sera entendu à Pékin et à Moscou. »
En revanche, le vote est rejeté par l’ambassadeur syrien Bachar al-Jaafari qui a accusé l’Arabie Saoudite et le Qatar d’alimenter le conflit en fournissant des armes aux insurgés syriens : « Cette résolution n’aura aucun impact. Ce n’est qu’une mascarade orchestrée par les Saoudiens et les Qataris qui abusent de la présidence de l’Assemblée générale pour faire passer leur agenda personnel devant l’agenda international. »
Le secrétaire général Ban Ki-Moon a estimé que la crise syrienne est désormais devenue une guerre par procuration entre grandes puissances.