Dossier syrien à l'ONU: la Chine défend sa position

Pékin, allié de Damas, a une fois de plus voté contre une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant le régime de Bachar el-Assad, vendredi 3 août. La Chine, accusée avec la Russie, d’avoir fait échouer la médiation de l'ONU, assure qu’elle est pour une résolution du conflit, mais contre la méthode occidentale.

Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau

L’ingérence étrangère ne permettra pas de résoudre la crise en Syrie. Pékin répète la position qui est la sienne depuis le début du conflit.

« Le futur et le destin du pays doivent être déterminés par le peuple syrien de manière indépendante », assure Wang Kejian. Ce haut responsable du ministère chinois des Affaires étrangères ajoute, notamment à l’adresse des américains : « Ceux qui formulent des critiques infondées à propos de la position chinoise, en défendant leurs propres intérêts géostratégiques, tentent de saper une résolution politique du conflit ».

Pékin, qui aux côtés de Moscou, a bloqué au Conseil de sécurité des Nations unies trois projets de résolution renvoie donc la balle vers les Occidentaux.

Les veto chinois ne sont pas motivés par un soutien indéfectible à Bachar el-Assad mais par le refus d’une intervention militaire, comme ce fut le cas en Lybie. Pékin regrette d’avoir donné son feu vert à l’Otan qui a ensuite, selon les Russes et les Chinois, outrepassé le mandat de l’ONU en renversant Mouammar Khadafi.

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