Alep, deuxième et dernière grande ville de Syrie touchée par les affrontements

Dans le nord de la Syrie, Alep est en proie aux combats depuis vendredi. La deuxième ville du pays est aussi la dernière grande ville de Syrie à être touchée par les affrontements. Hier 22 juillet, l'opposition au régime de Bachar el-Assad annonçait la bataille pour la libération d'Alep, ville qui est restée longtemps à l'écart de la révolte.

Alep est un carrefour ferroviaire et routier. C'est le poumon économique de la Syrie. Une ville commerçante et prospère où d'importantes minorités de chrétiens, chiites, alaouites et kurdes habitent.

L'importance des minorités est de taille, puisque le clan de Bachar el-Assad est alaouite et, depuis le début du conflit il y a presque un an et demi, la majorité des kurdes et des chrétiens sont favorables au président syrien. Le régime joue des différences confessionnelles pour aviver les rivalités. Diviser pour mieux régner en somme.

Malgré ces soutiens, la mobilisation a gagné du terrain au cours des derniers mois. L'université de la ville est devenue le centre de la contestation. Et hier, Abdel Jabbar al-Okaidi, un colonel rebelle, assurait que les forces de l'opposition protègeraient les civils, quelle que soit leur religion. Il a appelé les insurgés à marcher sur Alep. Des insurgés qui, selon lui, tiennent la majorité des alentours de la ville.

Alep est une des plus anciennes villes habitées du monde. Son centre-ville est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est là que se concentrent les combats, dans le quartier de Jalaheddine surtout.

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