Alep est un carrefour ferroviaire et routier. C'est le poumon économique de la Syrie. Une ville commerçante et prospère où d'importantes minorités de chrétiens, chiites, alaouites et kurdes habitent.
L'importance des minorités est de taille, puisque le clan de Bachar el-Assad est alaouite et, depuis le début du conflit il y a presque un an et demi, la majorité des kurdes et des chrétiens sont favorables au président syrien. Le régime joue des différences confessionnelles pour aviver les rivalités. Diviser pour mieux régner en somme.
Malgré ces soutiens, la mobilisation a gagné du terrain au cours des derniers mois. L'université de la ville est devenue le centre de la contestation. Et hier, Abdel Jabbar al-Okaidi, un colonel rebelle, assurait que les forces de l'opposition protègeraient les civils, quelle que soit leur religion. Il a appelé les insurgés à marcher sur Alep. Des insurgés qui, selon lui, tiennent la majorité des alentours de la ville.
Alep est une des plus anciennes villes habitées du monde. Son centre-ville est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est là que se concentrent les combats, dans le quartier de Jalaheddine surtout.