En Egypte, l'interminable bras de fer entre pouvoirs législatif et judiciaire

Le tribunal administratif du Caire doit se prononcer ce mardi 17 juillet sur la validité de l'actuelle Assemblée constituante. En attendant, les articles de la nouvelle Constitution ne sont pas adoptés.

De notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le tribunal administratif doit statuer sur la validité de l’Assemblée chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Une Assemblée « bis », parce que la première avait justement été invalidée par le tribunal.

Ce dernier avait jugé que, dans le choix des cent membres de cette Assemblée constituante, le Parlement islamiste s’était surreprésenté et avait sous-représenté de nombreuses catégories sociales, comme les femmes, les chrétiens, les Nubiens et les Bédouins.

Pour chercher à éviter le même sort à l’Assemblée constituante bis, le président Morsi a donc entériné une loi qui en fait une entité indépendante. Le hic, c’est que cette loi avait été adoptée par l’Assemblée parlementaire aujourd’hui invalidée. De quoi compliquer encore plus la bataille entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judicaire, qui n’est pas prête de prendre fin.

En attendant, l’Assemblée constituante n’a adopté aucun article de la nouvelle Constitution. On en est encore à croiser le fer sur « le pouvoir au peuple » ou « le pouvoir à Allah » comme le souhaitent les salafistes.

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