Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
En Israël, c'est un véritable tremblement de terre juridique qui est évoqué par les commentateurs. Après plus de quatre ans d’audience, le tribunal du district de Jérusalem, a acquitté l’ancien Premier ministre dans deux affaires « au bénéfice du doute ».
L'affaire dite « Rishon Tours » où Ehud Olmert était accusé d’avoir facturé en double les voyages effectués, alors qu’il était chef du gouvernement. L'acquittement a prévalu aussi dans l’affaire des enveloppes où on l’accusait d’avoir reçu d’importantes sommes qui auraient servi à financer ses campagnes électorales.
En revanche, Ehud Olmert est reconnu coupable dans une affaire mineure d’abus de confiance. Et il ne faut pas oublier que parallèlement, les audiences se poursuivent dans une autre affaire de corruption, liée à un projet immobilier à Jérusalem.
Conséquences politiques
Dans l’entourage de l’ex-Premier ministre, personne ne cache sa satisfaction. Olmert lui-même, a refusé de répondre aux questions. Mais il a souligné que ce n’est pas la dernière fois qu’il s’adresse aux Israéliens.
Ce double acquittement pourrait en effet avoir des conséquences politiques. En effet, Olmert avait présenté sa démission du poste de Premier ministre en 2008, après avoir été traduit en justice. Les élections avaient été avancées et son parti, Kadima, avait vu le Likoud de Benyamin Netanyahu l'emporter.
Mais on peut imaginer que s’il était resté en poste, le processus de paix, par exemple, n’aurait pas été gelé comme cela a été le cas. Et pour l’avenir, si Olmert est acquitté également dans le scandale immobilier « Holyland » à Jérusalem, un retour à la vie politique sera possible. Car Ehud Olmert reste le seul candidat à faire le poids face à l’actuel chef de la coalition, Benyamin Netanyahu.