Avec notre correspondance au Caire, Alexandre Buccianti
La visite de deux jours de William Burns est d’abord symbolique. Elle vise à démontrer que les relations entre Washington et Le Caire demeurent solides. Le président Morsi avait essuyé de vives critiques de la part d’élus américains pour avoir indiqué qu’il œuvrera pour la libération du cheikh Omar Abdel Rahman condamné aux Etats-Unis pour terrorisme.
William Burns a aussi rencontré le ministre égyptien des Affaires étrangères Mohamed Amrou avec lequel il a discuté du renforcement des relations bilatérales. Avec deux milliards de dollars d’aide annuelle, principalement militaire, les Etats-Unis restent le principal bailleur de fonds de l’Egypte. L’aide de Washington peut aussi être précieuse auprès du FMI et de la Banque mondiale avec lesquels l’Egypte est en négociations.
Burns a aussi évoqué la question syrienne avec le chef de la diplomatie ainsi qu’avec Amr Moussa, l’ancien secrétaire général de la Ligue arabe. Le diplomate américain a enfin rencontré le patriarche copte par intérim et des représentants de la société civile à qui il a indiqué que son pays soutenait le respect des droits de l'homme, y compris les droits des minorités religieuses et des femmes.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton est attendue samedi 14 juillet au Caire. Elle sera le premier chef de diplomatie à visiter l’Egypte après l’élection de Mohame d Morsi à la présidence.