Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Pas question pour l’ONU de reprendre ses patrouilles d’observation en Syrie. Les observateurs se contentent de rendre compte des opérations militaires dans leur secteur, sans pouvoir sortir. Le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a confié au Conseil de sécurité que non seulement la situation sur place est toujours aussi dangereuse, mais que les bérets bleus sont également empêchés par les autorités syriennes d’utiliser des téléphones satellites.
Il est probable que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, recommande d’ici la fin du mois de réduire cette mission à un simple bureau de liaison à Damas. Le Conseil de sécurité a constaté que les opérations militaires s’intensifient en Syrie y compris de la part des insurgés, dont les diplomates disent qu’ils sont mieux organisés et plus aguerris.
L’action de l’ONU est maintenant suspendue à la conférence internationale voulue par Kofi Annan le 30 juin. Mais la liste des invités fait débat. Kofi Annan veut que l’Iran y participe. Les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite sont très réticents à la présence de Téhéran.