L'ONU reste en Syrie malgré l’aggravation des violences

Le général Robert Mood, le chef de la mission d'observation de l'ONU, en Syrie, est venu raconter les violences auxquelles son équipe a dû faire face. Selon lui, environ dix tirs directs ont touché leurs véhicules et des centaines d'autres, indirects. Violences qui l'ont conduit à suspendre la mission. Mais il estime que les observateurs ont «l'obligation morale», de rester dans le pays. Le Conseil a soutenu cette position mais le chef des opérations de maintien de la paix souligne que le mandat actuel de cette mission s'achève dans un mois et qu'il faut donc penser rapidement à son futur.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Le général Mood a fait au Conseil de sécurité un constat d’impuissance. Les observateurs ont été directement pris pour cible la semaine dernière pas moins de dix fois.

Des tirs pour tuer, a-t-il-dit, avec des munitions perforantes contre leurs véhicules blindés. Les bérets bleus ne parviennent pas à circuler librement. Et Robert Mood a confirmé sa décision de suspendre les sorties jusqu’à nouvel ordre.

Pas question toutefois de quitter la Syrie. Ce serait une décision politique trop lourde. « Nous avons une obligation morale de ne pas tourner le dos aux Syriens », a expliqué le général norvégien.

Le mandat de la mission d’observation non armée expire le 20 juillet. Plusieurs membres du Conseil de sécurité hésitent à la renouveler. La mission pourrait être réduite pour assurer une présence mais en courant le moins de risques possibles.

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