Les présidents américain et russe ont choisi de masquer leurs divergences dans la crise syrienne. « Le peuple syrien », déclarent les deux chefs d'Etat, « a le droit de choisir librement son avenir de façon indépendante et démocratique ».
Seulement, alors que les Etats-Unis souhaitent le départ du président syrien Bachar el-Assad et militent pour une résolution du Conseil de sécurité condamnant le régime pour sa brutalité, la Russie continue de protéger Damas. Ces derniers jours, les échanges entre Américains et Russes ont fait ressurgir un ton presque oublié depuis la guerre froide.
La secrétaire d’État Hillary Clinton avait accusé la Russie d’équiper la Syrie en hélicoptères d’attaque. La riposte de Moscou ne s'est pas fait attendre. « C’est Washington qui fournit des armes à l’opposition syrienne », a affirmé, furieux, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
C'était peut-être pour calmer les esprits que Vladimir Poutine a choisi, lundi, une approche conciliante. Le président russe, sans toutefois entrer dans les détails, a déclaré qu'il partage de nombreux points d'accord avec Barack Obama sur la façon de trouver une issue politique au conflit.