Nucléaire iranien : pessimisme à Moscou après le premier jour des négociations

Deuxième et en principe dernier jour de discussions à six sur le programme nucléaire iranien, ce mardi 19 juin, à Moscou. Les grandes puissances et l'Iran sont engagés dans une nouvelle série de pourparlers, présentés comme ceux de la dernière chance pour résoudre la crise de façon diplomatique. Mais à l’issue de la première journée, l’ambiance n'était pas à l’optimisme.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Rien ne dit que les discussions de Moscou parviendront à régler les questions restées en suspens lors des deux précédents cycles de négociations, à Istanbul en avril, et à Bagdad, en mai.

La première journée de négociations entre la délégation internationale emmenée par la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et le négociateur iranien Saeed Jalili, s’est achevée sur une note incertaine, comme l’a expliqué le porte-parole de la délégation européenne, Michael Mann : « Ça a été très intense, très difficile, très sérieux. Ca n’a pas été simple. Mais, cette fois, il y a eu une discussion plus consistante qu'à Bagdad. Nous sommes déterminés à maintenir la pression et nous allons continuer à les pousser à accepter nos propositions. »

Les grandes puissances souhaitent contraindre le régime de Téhéran à renoncer à l’enrichissement d'uranium à 20%. En contrepartie, l’Iran se verrait proposer un allègement des sanctions internationales et une coopération dans plusieurs domaines nucléaires civils. En attendant, l'Union européenne s'apprête à imposer un embargo pétrolier à l'Iran au 1er juillet.

Un échec des discussions à Moscou serait un coup dur pour la diplomatie russe qui plaide pour une poursuite du dialogue et qui n’a pas ménagé ses efforts ces dernières semaines. Sergueï Lavrov était reparti de Téhéran plutôt confiant, la semaine dernière. Son vice-ministre, Serguei Riabkov est aujourd'hui moins optimiste. Il estime qu'il sera difficile de concilier les positions des deux camps.

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