Les Etats-Unis et le Qatar renforcent les sanctions économiques vis-à-vis de la Syrie

Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allaient, de concert avec le Qatar, fermer leur système financier à une banque syrienne qui servirait de «prête-nom» à d’autres institutions bancaires faisant l’objet de sanctions. Barack Obama tend ainsi à montrer sa fermeté à l'égard du régime syrien, privilégiant pour le moment des sanctions financières à l'éventualité d'une intervention armée.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

La Syria International Islamic Bank (SIIB) est soupçonnée par les Etats-Unis d’avoir aidé la Banque commerciale de Syrie et d’autres institutions bancaires à contourner les sanctions imposées en commun par Washington avec l’Union européenne et la Ligue arabe.

La SIIB aurait ainsi permis à la Banque commerciale de Syrie d’effectuer des transactions pour un montant de 150 millions de dollars. Elle n’aura désormais plus accès au système financier américain et le Qatar est en train de prendre des mesures équivalentes. Le Trésor américain précise que les Qatariens qui ont des investissements dans la banque islamique ne sont pas visés par les sanctions.

L’administration Obama mise sur des mesures de ce genre pour accentuer la pression sur le régime Assad et le pousser à partir. Accusé de faiblesse et de paralysie face au massacre de Houla par Mitt Romney et John McCain qui poussent à une action militaire, le président Obama préfère pour le moment un mélange de sanctions et de diplomatie. Il est même réticent à donner des armes à la rébellion, de peur qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains.

Le groupe des Amis du peuple syrien doit se réunir à Washington le 6 juin prochain pour examiner l'efficacité des sanctions visant à forcer Bachar al-Assad à mettre fin à la violence.

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