Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
C’est un « super espion informatique ». Un programme qui se propage d’ordinateur en ordinateur et qui - une fois en place - serait capable de collecter toutes les informations à sa portée : les documents, les courriers électroniques, les mots de passe, etc. Flame pourrait même allumer à distance le micro d’un ordinateur, afin de transmettre les conversations enregistrées autour de l’appareil infecté.
Qui a conçu et développé ce virus, détecté sur des machines en Iran, dans les Territoires palestiniens, au Soudan et en Syrie ? Les concepteurs de cet espion informatique sont-ils les mêmes que ceux qui avaient crée StuxNet et Duqu, ces deux cybervirus qui ont occasionné des dégâts au programme nucléaire de l’Iran en 2010 et 2011 ?
Parmi les hypothèses, il y a celle d’un produit « made in Israël ». L’Etat hébreu est régulièrement soupçonné de mener une guerre secrète contre le programme nucléaire de l’Iran, à coup de sabotages, d’assassinats de scientifiques, mais aussi peut-être d’infiltrations informatiques.
Les dirigeants israéliens restent généralement silencieux à ce sujet. Mais le vice-Premier ministre Moshe Yaalon a presque vendu la mèche ce mardi matin, en déclarant en substance que son pays était spécialisé dans les hautes technologies, et que cela lui ouvrait de nombreuses possibilités.