Tuerie, atrocité, crime révoltant et terrible, acte odieux, les qualificatifs ne manquent pas face au massacre perpétré dans la région de Houla, notamment dans les villages de Taldo et de Tibé. Les images insoutenables de cadavres d'enfants gisants par terre ont remobilisé la communauté internationale, impuissante jusqu'ici à mettre un terme à la violence.
L'ONU condamne avec vigueur l'usage aveugle et disproportionné de la force et les violations flagrantes du droit international. De son côté, le New York Times indique que Washington envisage d'entamer un dialogue avec Moscou sur l'élaboration d'un plan pour le départ du président el-Assad, en s'inspirant du départ négocié du président Saleh au Yémen avec la conservation d'une partie du gouvernement.
La France a déjà lancé des appels pour réunir à Paris le Groupe des pays amis du peuple syrien. En sa qualité de président de la Ligue arabe, le Koweït a quant à lui décidé de convoquer une réunion d'urgence sur la Syrie.
Enfin, l'Armée syrienne libre a averti qu'elle ne respecterait plus le cessez-le-feu si une décision urgente du Conseil de sécurité de l'ONU n'intervenait pas pour mettre fin au bain de sang. Le plan Annan, en réalité rarement appliqué dans les faits, est aujourd'hui plus que jamais voué à l'échec. Pour autant, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe compte se rendre à nouveau lundi en Syrie pour tenter de résoudre la crise.