Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le Conseil national syrien avance exactement le bilan de 110 morts. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) évoque lui 50 morts et des centaines de blessés. Tous parlent en tout cas d’un véritable massacre commis par les troupes gouvernementales dans le village de Houla, près de Homs dans le centre du pays.
La porte-parole du CNS, Basma Kodmani, affirme que certaines des victimes ont été touchées par des tirs d’artillerie et d’autres, dont des familles entières, ont été massacrées par des troupes au sol.
L’opposition syrienne regrette que les observateurs internationaux, basés à Homs, ne soient pas allés à Houla, bien qu’ils aient été avertis du bombardement des heures auparavant. Le CNS a réclamé une réunion urgente du Conseil de sécurité pour évoquer ce massacre. Les médias gouvernementaux syriens accusent pour leur part ce qu’ils appellent « les bandes terroristes » d’avoir tués une vingtaine de civils vendredi à travers le pays.
L’agence officielle syrienne Sana affirme que 7 civils ont été tués et 15 autres blessés, lors de l’attaque d’une cérémonie funéraire dans le village de Bal-el-Hara dans la province de Hama.
La recrudescence de la violence intervient alors que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé dans une lettre adressée au Conseil de sécurité que les groupes terroristes établi, semblent impliqués dans les violences qui secouent la Syrie.
Elle intervient aussi à quelques jours de l’arrivée à Damas de l’émissaire international Kofi Annan, qui doit examiner le lancement du volet politique de son initiative, à savoir l'ouverture du dialogue entre le régime et l’opposition.