Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Une musique festive, une explosion, des cris de panique dans les microphones. L'attentat-suicide s'est déroulé une heure après le début des répétitions pour la fête en l'honneur du 22e anniversaire de l’unification du Yémen.
En quelques minutes, les sirènes des ambulances retentissent dans la capitale. Les véhicules filent sur l'avenue Sabaeen où a eu lieu l'explosion, une artère du centre ville, voisine du palais présidentiel. Les va-et-vient des secours dureront près d'une heure et demie. Des scènes et des sons qui ravivent les souvenirs de la révolte populaire de l'an passé dans le pays.
Les soldats qui ont survécu à l'attentat, le drapeau du Yémen noué en écharpe autour du cou, ferment le périmètre à la circulation. Cet attentat, le plus meurtrier qu’ait jamais connu la capitale yéménite, montre bien la fragilité de la situation sécuritaire.