L'ombre d'al-Qaïda derrière l’attentat meurtrier de Sanaa

Ansar al-Charia a revendiqué être derrière l’attentat qui a touché la capitale yéménite ce lundi 21 mai. Un ou plusieurs kamikazes revêtus de la tenue de l'armée se sont fait exploser au milieu d’une parade de militaires qui répétaient pour la fête en vue du 22ème anniversaire de l’unification du Yémen. Au moins 96 personnes ont été tuées et plusieurs centaines d'autres ont été blessées. Le week-end dernier, Ansar al-Charia avait également avoué être derrière une embuscade contre trois experts américains dans la ville de Hodeida dans l’est du Yémen.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Ansar al-Charia, « Partisans de la charia » en français, est l’appellation qu’aurait choisi al-Qaïda dans la Péninsule arabique, la filière yéménite du réseau terroriste, afin de s’introduire plus facilement auprès de la population et donc d’ancrer son implantation dans le pays.

La revendication par ce groupe terroriste de l’attentat contre l’armée dans la capitale yéménite n’a rien de surprenant. Depuis plus d’une semaine, l’armée mène une offensive d’envergure contre Ansar al-Charia dans le sud du Yémen. Elle tente de déloger ses sympathisants de la province d’Abyan où ils sont implantés depuis près d'un an.

Cette opération militaire, la plus importante jamais lancée par le Yémen dans sa lutte contre le terrorisme, se révèle être une défaite pour les extrémistes qui auraient perdu deux fois plus d’hommes que l’armée. En milieu de semaine dernière, ils ont été contraints d’abandonner les abords de Loder, une ville clé du nord d’Abyan, car située dans une zone montagneuse idéale pour se cacher.

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