Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Ansar al-Charia, « Partisans de la charia » en français, est l’appellation qu’aurait choisi al-Qaïda dans la Péninsule arabique, la filière yéménite du réseau terroriste, afin de s’introduire plus facilement auprès de la population et donc d’ancrer son implantation dans le pays.
La revendication par ce groupe terroriste de l’attentat contre l’armée dans la capitale yéménite n’a rien de surprenant. Depuis plus d’une semaine, l’armée mène une offensive d’envergure contre Ansar al-Charia dans le sud du Yémen. Elle tente de déloger ses sympathisants de la province d’Abyan où ils sont implantés depuis près d'un an.
Cette opération militaire, la plus importante jamais lancée par le Yémen dans sa lutte contre le terrorisme, se révèle être une défaite pour les extrémistes qui auraient perdu deux fois plus d’hommes que l’armée. En milieu de semaine dernière, ils ont été contraints d’abandonner les abords de Loder, une ville clé du nord d’Abyan, car située dans une zone montagneuse idéale pour se cacher.