Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Cette notice rouge est émise moins d’une semaine après l’ouverture d’un procès qui continue de diviser les Irakiens, et qui doit reprendre ce jeudi. Les juges devront alors se prononcer sur la requête des avocats du vice-président sunnite exigeant le transfert du dossier à une juridiction spéciale.
Tarek al-Hachémi, qui dénonce un règlement de compte politique, a déclaré ce mardi matin avoir reporté son retour dans le Kurdistan irakien prévu aujourd’hui, le temps dit-il, « d’étudier les différentes options envisageables ».
Pour l’heure, rien n’oblige la Turquie de procéder à l’extradition du vice-président irakien, dans la mesure où les avis d’arrêt d’Interpol ont davantage une valeur informative que pénale.
Toute la question est donc de savoir quelle sera la réponse d’Ankara, dont les relations avec Bagdad se sont nettement détériorées au cours des derniers mois. Récemment, les chefs de gouvernement turc et irakien s’accusaient mutuellement de ségrégations religieuses. Une situation qui illustre les tensions régionales entre communautés sunnites et chiites, atteignant de nouveaux pics depuis le début de la répression en Syrie.