Le raid a commencé dans la nuit de mercredi 2 à jeudi 3 mai, selon l'opposition. Des membres des forces de sécurité auraient pénétré dans l'université d'Alep et poursuivi des étudiants jusque dans leur chambre. Là, ces derniers auraient été abattus, d'autres frappés et certains arrêtés.
Des témoignages font également état de tirs nourris dans l'enceinte du campus. Les forces de l'ordre seraient intervenues pour punir les étudiants qui avaient manifesté dans la journée contre le régime.
Jeudi aussi, un nouveau défilé a eu lieu, dispersé par des gaz lacrymogènes, toujours selon l'opposition. La ville d'Alep, capitale économique du pays, a été relativement épargnée par les violences jusqu'ici. Si « Alep ne s'est pas encore révolté contre le régime, l'importance de ces événements va pousser les habitants à se solidariser avec les étudiants », a estimé le président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane. Il a ajouté que les forces gouvernementales sont « entrées en force car la mobilisation s'est intensifiée ces derniers temps au sein et à l'extérieur des campus ».
En effet, les étudiants ont multiplié les manifestations ces derniers mois. Une vidéo postée sur internet et datée du 12 avril dernier montre clairement des étudiants jetés à terre et battus à coups de matraques, par des hommes en uniforme. Un témoignage difficile à vérifier, en l'absence de médias indépendants sur le terrain.