Pour Human Rights Watch, la violence vient des deux camps en Syrie, mais elle doit d'abord cesser du côté des autorités

En Syrie, les forces de sécurité ont perdu plus d'une vingtaine d'hommes en 24 heures, dans des combats avec des opposants armés, d'anciens militaires qui ont fait défection. La veille, le chef des opérations de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait déclaré que des violences continuaient à être commises dans les deux camps. Pour Nadim Houry, directeur adjoint de la section Moyen-Orient à Human Rights Watch, les violences viennent effectivement des deux camps, mais ce sont d'abord les autorités syriennes qui doivent faire le premier pas et rapidement cesser le feu.

Selon le général Mood qui dirige la mission en Syrie, 59 observateurs devaient être déployés dès mercredi soir, et le double dans les prochains jours.

Au lendemain des déclarations à New York du chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladous, l'ONG Human Rights Watch publie un rapport ce mercredi, accusant le régime syrien de crimes de guerre à Idleb dans le nord du pays, commis entre le 22 mars et le 6 avril, dans des attaques qui ont causé la mort de 95 civils.

Ce rapport de 38 pages intitulé « crimes de guerre au nord d'Idleb pendant les négociations de paix » s'appuie sur des enquêtes réalisées sur place, avec des témoignages dans six villes situées dans le nord de la province, sur les attaques menées par les forces de sécurité à l'arme lourde. Au moins trois types de crimes de guerre ont été ainsi recensés.

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