Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
C’est l’histoire d’un pari politique raté, celui de Tzipi Livni. En 2009, elle était à la tête du plus grand parti politique israélien en nombre de députés. A l’époque, elle avait pourtant préféré rester dans l’opposition, refusant de se joindre à la coalition formée autour de Benyamin Netanyahu. Trois ans plus tard, Kadima est en chute libre dans les sondages : de 28 sièges au Parlement, le parti de centre-droit pourrait tomber à 10 ou 11 en cas de scrutin anticipé.
Avenir incertain
Fin mars, Tzipi Livni a perdu les élections primaires de son parti, battue par Shaul Mofaz qui est désormais le chef de l’opposition en Israël mais qui ne fait pas remonter Kadima dans les intentions de vote. Ce mardi 1er mai, Tzipi Livni a démissionné de la Knesset où elle a siégé pendant 13 ans, d’abord au Likoud puis au sein de Kadima.
L’ancienne espionne du Mossad n’a pas encore dit comment elle envisageait son avenir sous les couleurs de Kadima ou dans un autre parti. Sa démission intervient en pleine ébullition politique en Israël. La plupart des formations, de la coalition comme de l’opposition, souhaitent des élections anticipées. Elles pourraient être annoncées dans quelques jours et devraient avoir lieu entre août et octobre, soit un an avant la date prévue.