Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
La classe politique israélienne est fébrile et paradoxalement, le dossier au centre de cette agitation est celui du service militaire pour tous, y compris pour les ultra-orthodoxes qui, jusqu’à présent, en sont dispensés.
L’aile droite de la coalition, le parti Israël Beiteinu, menace de faire tomber le gouvernement si un projet de loi qu’il soutient et qui contraindrait tous les jeunes Israéliens au service militaire ou un service civil obligatoire, n’est pas adopté par la Knesset le 9 mai prochain.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a contre-attaqué en proposant un texte qu’il estime plus juste et plus égalitaire pour tous les Israéliens. Et cette proposition prévoit aussi pour la première fois un service civil national pour les arabes israéliens.
Plusieurs dirigeants israéliens s’expriment en faveur d’élections législatives anticipées. Une date a même été avancée : le 16 octobre prochain. En principe, la législature actuelle s’achève normalement en novembre 2013.
En attendant, le débat se poursuit après que Youval Diskin, l’ex-patron du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, a accusé Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Ehud Barak, de tromper les Israéliens sur l’Iran et de ne pas être « à la hauteur » pour gérer une attaque sur les installations nucléaires iraniennes.