Abdulhadi al-Khawaja et ses compagnons d'infortune vont à nouveau être jugés, mais cette fois, par un tribunal civil et non militaire. L'occasion, selon certains de leurs avocats de pouvoir mieux se défendre.
Les accusés ont été condamnés à des peines allant jusqu'à la prison à vie pour complot contre l'Etat. Ce qu'ils réfutent. Ils affirment faire seulement partie de ces opposants, majoritairement chiites, qui manifestent depuis un an contre le pouvoir sunnite. La décision d'accorder un nouveau procès à ces détenus a déçu nombre de leurs soutiens qui réclamaient leur libération pure et simple.
L'épouse d'Abdulhadi al-Khawaja, Khadija Mosawi, estime qu'être jugé par un tribunal civil ou militaire ne changera pas grand-chose, car la justice à Bahreïn n'est pas indépendante. « En attendant un nouveau procès, mon mari restera en prison, dit-elle, et subira encore des tortures ». Abdulhadi al-Khawaja est en grève de la faim depuis 82 jours et attendre un nouveau procès pourrait lui coûter la vie.