La crise politique se poursuit à Bahreïn au lendemain du Grand Prix de F1

Le Grand Prix de Bahreïn de Formule 1 a donc pu avoir lieu dimanche 22 avril, malgré la crise qui touche le pays et les manifestations qui réclamaient son annulation. Au lendemain de la course, la justice a reporté le verdict attendu du procès de 21 opposants politiques. La crise reste entière. Et le sort du militant des droits de l'homme Abdel Hadi Khawaja inquiète.

Les manifestations, parfois violentes, des opposants chiites qui exigent des réformes, n'auront finalement pas entravé le Grand Prix de Formule 1. La mort d'un manifestant et les banderoles « Non à la Formule du sang » apparues dans certains villages chiites qui avaient appelé à une campagne de « trois jours de colère » n'auront pas non plus changé le cours des événements.

Le roi de Bahreïn a assisté dimanche au Grand Prix. Il a remercié les organisateurs d'avoir assuré « l'esprit communautaire de fête que la Formule 1 représente ». Il n'a en revanche pas dit un mot sur les revendications des chiites, majoritaires dans le pays, qui réclament une véritable monarchie constitutionnelle, avec un Premier ministre choisi parmi la majorité au Parlement.

Pas un mot non plus sur le sort du militant des droits de l'homme Abdel Hadi Khawaja, en grève de la faim depuis plus de deux mois. Le parquet assure qu'il est en bonne santé, mais son épouse a expliqué qu'il ne buvait plus d'eau depuis vendredi soir et s'exprimait avec difficulté. Le verdict attendu de son procès et de vingt autres militants a été reporté au 30 avril prochain.

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