Des manifestations réprimées à Bahreïn à la veille du Grand Prix de F1

La tension est à son comble à Bahrein, où doit se tenir demain, dimanche 22 avril, le Grand Prix de Formule 1. Un manifestant a été retrouvé mort après des affrontements avec la police la nuit dernière. Des milliers de Bahreïniens qui tentaient de rejoindre la place de la Perle à Manama la capitale, avaient été dispersés par la police anti-émeute. De nouveaux rassemblements demandant l'annulation de la compétition sont prévus ce samedi.

L'enjeu du Grand Prix de Formule 1 est de taille, aussi bien pour les contestataires que pour le pouvoir. Les opposants au régime veulent aboutir comme l'an dernier à l'annulation de la course et surtout attirer l'attention internationale sur la situation des droits de l'homme à Bahreïn.

La famille royale sunnite est directement impliquée dans cette compétition. Le prince héritier en est même le patron officiel et l'un des principaux investisseurs. De gros intérêts financiers sont donc en jeu. Le Grand Prix devient ainsi une cible idéale pour le mouvement de protestation chiite qui réclame plus de liberté, la libération des prisonniers politiques et des réformes constitutionnelles.

Depuis trois jours, les mesures de sécurité ont été renforcées. Et malgré l'interdiction des rassemblements, plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l'appel de l'opposition. De violents heurts ont eu lieu dans de nombreux villages chiites dans la banlieue de Manama et non loin du circuit. Le cadavre d'un homme de 36 ans a été retrouvé ce matin sur le lieu d'une manifestation anti-régime près de la capitale. Pour éviter tout débordement et assurer la sécurité des sportifs et du public, des dizaines de véhicules blindés ont été déployés le long de la principale route qui mène au circuit de Sakhir.

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